Retour en enfance
Bonjour à tous, chers lecteurs,
Je suis attristé de voir de nos jours les smartphones, tablettes et ordinateurs remplacer l’élégance qu’offrait la fine calligraphie d’un stylo sur une feuille de papier.
Pour mon treizième anniversaire, mes parents m’offrirent un cadeau des plus particuliers. Avec impatience, je déchirais l’emballage de ce dernier et fus magnifiquement déçu par ce qu’il me dévoilait. Enrobé dans le papier cadeau se cachait un simple et petit carnet noir ainsi qu’un fin stylo, d’une couleur argent mat, gravé à mon nom. Je regardais alors mon père en lui demandant si cela était une farce. Il s’esclaffa et me dit d’un ton moqueur que ce serait les seuls cadeaux que je recevrais cette année. Ayant eu l’habitude d’être excessivement gâté, cette nouvelle ne me réjouit guère et je décidais de quitter le salon pour rejoindre ma chambre.
Ma plume et mon carnet
Puis, je commençais à m’interroger sur l’utilité que pourrait bien avoir ce carnet. En effet, bien que jeune j’étais un lecteur aguerri et je me passionnais à chaque nouvel ouvrage que je dévorais. Victor Hugo, Albert Camus, Arthur Rimbaud ou encore Marcel Proust, tous m’inspiraient, je réalisais alors que jamais je n’avais associé mes propres idées à ma plume hormis celle dictée par un professeur.
A cet instant, je pris la décision d’écrire pour moi. Au début cela me paraissait bien ridicule. Je commençais à décrire qui j’étais, puis vint le moment où je décris ma famille, mes amies et même mes passions. Parfois, il m’arrivait d’inventer de toutes pièces des histoires ou encore des poèmes. Finalement, tout autour de moi devins une source d’inspiration pour remplir les pages de ce petit carnet. Il était difficile d’associé des mots à des idées et retranscrire à la perfection ce que je ressentais. C’était pour moi un moyen de m’exprimer, de raconter mes « aventures » et d’une certaine manière de partager mes secrets. C’est une fois la dernière page de ce carnet griffonnée que je réalisais à quel point ce dernier a marqué un vrai déclic dans ma jeunesse. J’ai passé ma treizième année à écrire et cela m’a permis de voyager.
L’année qui suivit, je ne demandais rien pour mon anniversaire simplement un carnet. A ce même moment je vis une larme coulée sur la joue de mon père et je lui demandais pourquoi il pleurait ? Il me répondit, qu’il était heureux de constater que je me réjouissais de recevoir un simple carnet pour mon anniversaire. Depuis cet anniversaire, chaque année mes parents m’offrent un nouveau carnet et cela reste pour moi le plus beau des voyages.
A très vite !